Le Président de la République d’Italie, Sergio Mattarella, effectue à partir de samedi une visite de deux jours en Algérie afin de renforcer la coopération économique bilatérale entre les deux pays.
Partenaire stratégique, l’Italie demeure aujourd’hui le premier client de l’Algérie avec l’achat de plus du tiers de son gaz. Elle se positionne en outre en tant que second fournisseur européen de son voisin méditerranéen.
Ainsi sur l’exercice 2020, le volume commercial entre les deux Etats a atteint près de 6 milliards de dollars (USD). Des échanges qui se décomposent en 3,5 milliards USD d’exportations algériennes vers l’Italie (principalement des hydrocarbures) et 2,42 milliards USD d’importations italiennes (des équipements surtout).
L’année 2021 devrait permettre à Alger d’améliorer sa balance commerciale vis à vis de Rome avec, au premier trimestre, 3 mds USD d’exportation déjà acquis alors que le montant global d’importation est estimé à 1,23 mds USD.
Dans le détail, et sans surprise, c’est le secteur des hydrocarbures qui constitue la part la plus importante dans la relation économique algéro-italienne grâce au partenariat, vieux de 40 ans (1981, entre la Sonatrach et le groupe énergétique italien Eni. Les deux mastodontes gèrent par ailleurs le Gazoduc TransMed qui relie l’Algérie à l’Italie, via la Tunisie, et qui peut assurer la livraison de quelque 32 milliards de m3 de gaz.
Sur les six premiers mois de l’année 2021, les exportations gazières de l’Algérie ont ainsi progressé de 109% , en un an, avec un volume exporté de 6,4 milliards de m3. Grâce à ce résultat, la part de marché algérienne a bondi à 35% contre 16 % par rapport à 2020.
Ces chiffres sont aussi la résultante d’un avenant au contrat de vente de gaz – qui datant de 1977 avait été renouvelé en mai 2019 pour 8 ans plus 2 années optionnelles – signé l’année dernière entre Sonatrach et Eni. Cette modification contractuelle a fixé les conditions commerciales pour l’année gazière 2020-2021.
Dans son message adressé lundi dernier à Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion de la fête nationale du 1 novembre, le Président Matarella a indiqué que « l’Algérie et l’Italie sont liées par une amitié historique qui, au fil du temps, nous a permis de développer une coopération intense et fructueuse dans de nombreux secteurs d’intérêts commun ».
Le chef de l’Etat italien a ajouté que sa visite en Algérie visait à « consolider davantage les réalisations bilatérales avec l’objectif commun de promouvoir une plus grande stabilité et prospérité dans la région méditerranéenne ».
Mansouria Fodeili
