Djamel Belmadi est apparu dimanche soir très affecté en conférence de presse suite à la défaite de l’Algérie face à la Guinée équatoriale (0-1) lors de la deuxième journée, dans le groupe E, de la Can TotalEnergies Cameroun 2021. Pour le sélectionneur des Verts, l’espoir d’une qualification pour le second tour est toujours permis. Morceaux choisis :
« Aujourd’hui, il n’y a plus de petites équipes en Afrique. Et encore moins quand on arrive dans un tournoi. Le classement (ndlr, FIFA) est quasiment anecdotique. On a aucun complexe de supériorité. C’est ce qui a fait qu’on a cette série d’invincibilité de 35 matchs avec une Coupe d’Afrique à la clé ».
« Il n’y a pas toujours des raisons rationnelles à tout notamment dans le football. On peut dominer outrageusement un match et sortir avec zéro point et zéro but. On pourrait expliquer des heures les détails de cette rencontre. Les situations, on se les est créées presque par dizaines ».
« L’ensemble du match montre à quel point notre équipe était portée vers l’avant, avait cette envie de marquer On a pris tous les risques mais cela ne voulait pas rentrer ».
« Marquer un but, cela change une vie, la physionomie d’un match. Il s’avère qu’on ne marque pas. Cela devient des matchs difficiles, éreintants psychologiquement, physiquement. Et le doute qui peut s’installer ».
« J’avais envie de leur parler parce que j’ai vu un groupe de coéquipiers, de compatriotes, de frères qui étaient peinés, frustrés, presque abattus. Je leur ai dit que j’étais plus peiné pour eux, pour notre pays. Premièrement, par les efforts qu’ils produisent et la non récompense. Deuxièmement, du fait qu’ils soient incontestablement dans le doute. Troisièmement parce qu’une série de 3 ans de travail vient à s’arrêter, avec le respect que j’ai pour la Guinée équatoriale, de manière soudaine ».
« Croyez que ça fait mal mais je sais que le monde va s’abattre sur nous. Il n’y a pas de souci là dessus. J’en prends très largement la responsabilité. Je les ai tranquillisés là dessus. Ce qui nous importe et ce qui m’intéresse, c’est que notre groupe y croie absolument ».
« On est dans le dur, dans la grosse difficulté. Après une très grosse période de vache pleine, on est dans une période de vache maigre ».
« On voulait avoir cette série mondiale et que cela reste dans l’histoire du foot algérien. On ne l’est pas mais on est deuxièmes. Mais il y a autre chose, il y a une qualification à aller chercher. Jamais, on ne s’avoue vaincus. Jamais on abandonne. Voilà le discours. Et, j’ai dit pour le reste, occupez vous du jeu, du travail. On va préparer la Cote d’Ivoire. Cela va être difficile mais occupez que de cela. Le reste, je l’endosse ».
« Les maux sur ces 2 matchs, sont l’impuissance face au but, l’inefficacité ahurissante qui change un match. C’est un domaine qu’il va falloir absolument changer sur les 3-4 jours pour inverser la tendance. Il va falloir réagir. Et nous on n’abandonne pas. S’il est difficile de croire en nous, je crois en mes joueurs. Jusqu’au bout, on n’abandonnera pas».
« Tant qu’on n’est pas morts, il y a de l’espoir. Je leur ai rappelé qu’en 2018, on était 71 ou 72ème au classement FIFA, 14ème à la CAF. Après s’être qualifiés, j’ai dit qu’on allait on aller dans cette Coupe d’Afrique pour la gagner (ndlr, 2019) ».
Karim Ait Yahia
