classe d'alphabétisation en Algérie

L’analphabétisme touche en Algérie 7,40 % de la population, a indiqué jeudi à Bejaia le directeur général de l’Office national d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes (ONAEA),  Kamel Kherbouche.

C’est à l’occasion de la célébration de la journée internationale de lutte contre l’alphabétisation, le 8 septembre, que le DG de l’ONAEA a indiqué, que depuis 2008, « plus de 4,5 millions de personnes se sont inscrites aux programmes d’alphabétisation de l’office dont plus de 3,5 millions en ont été libérées ». 

Cette campagne d’alphabétisation, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale adoptée en Algérie, a permis à beaucoup d’élèves, selon M Kherbouche, d’aller au delà « du simple apprentissage à lire, écrire et compter ».  Il a même ajouté que certains candidats sont parvenus à intégrer un cursus normal de scolarité « atteignant même des niveaux universitaires », s’est-il réjoui.

« A la veille de l’indépendance, le taux d’analphabétisme en Algérie tournait autour de 85% », rappelle dans ses rapports l’ONAEA qui explique par ailleurs que ce résultat est le fruit « de la politique de déculturation exécutée par l’occupant français tout au long de la période coloniale ».

Sur la durée, le taux d’analphabétisme est ainsi passé « de 43,6% en 1987 à 31,6% en 1998, alors qu’il dépassait les 74% en 1966 », fait savoir l’Office.

Et de préciser : « Cette stratégie a accordé la priorité à la femme dans les zones rurales et éloignées et à la tranche d’âge 15-49 ans, l’objectif étant de permettre à ces catégories de contribuer efficacement aux différents domaines de développement ».

En ce qui concerne le nombre d’inscrits aux classes d’alphabétisation – depuis le lancement de la stratégie en 2008 – il s’élève à 4.966.615 apprenants « dont 87 % de femmes », se félicite l’organisme étatique qui souligne toutefois que 3.522.860 analphabètes ont suivi le programme national avec succès, soit « 70,93% du total des inscrits ».

« L’Algérie est déterminée à concrétiser les objectifs nationaux escomptés et les recommandations et Objectifs de développement durable ainsi que l’activation des méthodes alternatives d’alphabétisation », a conclu l’ONAEA.

Amale Hoummati