La nouvelle loi sur les investissements en Algérie a été au centre des débats, mercredi à Alger, à l’occasion de la 2ème édition de l’Algeria investment conference (AIC).
Présent à l’ouverture des travaux, le ministre de l’Industrie Ahmed Zeghdar a d’emblée fait savoir que la démarche des pouvoirs publics en matière d’investissement visait à améliorer « le climat des affaires » tout en renforçant la base industrielle nationale à travers « la protection du produit local et la consolidation du tissu de PME ».
« Il s’agit aussi de moderniser et de réorganiser les institutions relevant du secteur de l’industrie, notamment celles opérant dans le domaine de la qualité, l’accréditation, la normalisation et la propriété industrielle », a-t-il poursuivi.
Evoquant les textes d’application – entrés en vigueur en septembre dernier – de la nouvelle loi sur l’investissement, M. Zeghdar a affirmé qu’ils avaient pour objectif de donner « un nouvel élan » aux investisseurs et de permettre d’augmenter « la compétitivité de l’économie nationale ».
Concernant la problématique du foncier industriel, le ministre a indiqué que le gouvernement travaillait à la récupération de parcelles attribuées mais non exploitées et à la mise en place d’organismes publics nationaux « chargés du foncier destiné à l’investissement », a-t-il expliqué.
Directeur du guichet unique, des grands projets et des investissements étrangers à l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Ahmed Berrichi a quant à lui précisé que cette loi consacrait « une rupture avec certaines mesures contraignantes à l’acte d’investir » dont la fameuse règle dite 49/51% qui a été abrogée « sauf pour les projets stratégiques en partenariat international », a-t-il ajouté.
Il a ensuite souligné que la Grande zone arabe de libre échange (Gzale), la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf) et l’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne représentaient « des opportunités pour l’économie nationale et pour les investisseurs en particulier ».
Au cours de la conférence, les participants ont salué le rôle de la Turquie qui compte 1500 entreprises turques en Algérie et quelque 5 milliards de dollars d’investissement directs dans des secteurs tels que la sidérurgie, le textile, les produits chimiques, le médicament ou la construction.
Mansouria Fodeili