La sélection algérienne de football a été tenue en échec par l’équipe du Mali (1-1) mercredi en match amical au stade Miloud Hadefi d’Oran. Riyad Mahrez a été le buteur pour les Fennecs tandis que Mamadou Fofana a égalisé pour les Aigles du Mali.
L’Algérie a offert un visage bien pale mercredi soir face au Mali dans un stade d’Oran qui n’avait d’ailleurs pas fait le plein pour l’occasion. Si Djamel Belmadi peut invoquer un onze de départ remanié, manquant logiquement d’automatismes, pour expliquer cette contreperformance, c’est surtout du coté de l’adversaire qu’il faut chercher les causes de cette médiocre prestation.
Un Mali entreprenant
En effet, les camarades d’Hamari Traoré ont su faire déjouer les Champions d’Afrique 2019 grâce à une bonne occupation du terrain, un pressing constant et une grande disponibilité sur leurs phases offensives.
Le plan concocté par Eric Sekou Chelle a ainsi permis à ses poulains de maitriser le ballon en première mi-temps puis de contrôler leurs adversaires après leur égalisation.
Si les Verts ont été les premiers à se mettre en action par Said Benrahma -signalé finalement hors jeu – qui trouva le poteau d’Ismael Diawara (2’), puis par Mahrez qui tergiversa au lieu de frapper (5’), les Aigles du Mali ont su réagir au quart d’heure de jeu par El Bilal Touré qui ne trouva pas le cadre d’Anthony Mandrea (14’).
La réplique algérienne ne se fit pas attendre puisqu’ Hicham Boudaoui trouva Karim Aribi dans la profondeur qui centra pour Benrahma qui vit sa frappe contrée par un défenseur adverse (15’).
Les visiteurs continuèrent de jouer crânement leur chance en obligeant Aissa Mandi et par Mohamed Tougaï à écarter le danger in extremis (17’, 20’).
Mahrez donne l’avantage aux Fennecs
Dans ce match ouvert, le capitaine Mahrez – pas très inspiré hier soir – aurait pu être celui qui débloque la partie. Malheureusement pour l’assistance oranaise, assez timide hier soir, l’attaquant de Manchester City – mis sur orbite par Adam Zorgane – adressa une frappe que le portier malien capta sans trop de difficultés (25’).
Du tac au tac, le Mali, qui sut exploiter la faiblesse d’Houcine Benayada, porta de nouveau le danger dans le camp algérien sans plus de succès (27’, 33’).
Vexés, les partenaires d’Ahmed Touba – auteur d’une très bonne copie avant son remplacement – répliquèrent par l’intermédiaire de Benrahma, bien servi par Boudaoui, qui tira juste au dessus (37’).
Alors qu’on s’acheminait tranquillement vers un score de parité, l’Algérie obtint dans les arrêts de jeu un pénalty sur une faute de main d’Ibrahima Koné. Mahrez se chargea de le transformer offrant aux siens un avantage pas forcément mérité (45+3’, 1-0).
Après la pause, les coéquipiers de Massadio Haidara ne laissèrent pas le temps aux Fennecs de souffler. Imposant leur rythme, comme ils surent le faire en première période, les Maliens finirent par être récompensés de leurs efforts.
Les Aigles remettent les pendules à l’heure
Sur une de leurs actions offensives, Mamadou Fofana, délaissé sur le coté gauche, profita d’un duel aérien entre Benayada et Touré pour récupérer le ballon et fusiller l’infortuné Mandrea qui ne put que constater les dégâts (58′, 1-1).
Malgré les six changements effectués par Belmadi – Bennacer, Bentaleb, Slimani, Belaili, Léris et Amoura ont été incorporés à l’équipe -, les Verts n’ont jamais pu mettre en danger une équipe malienne, attentiste et bien en place, qui a intelligemment préservé son match nul jusqu’au coup de sifflet final.
Vendredi, l’Algérie s’envolera pour Malmö où elle affrontera samedi la Suède. Une bonne occasion les coéquipiers de Rami Bensebaini de montrer que le revers face au Mali n’était qu’un accident.
Karim Ait Yahia
