L’Algérie a réaffirmé vendredi à Niamey (Niger) à l’occasion du Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) que la création de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF) était un pas vers l’intégration continentale. 

Dans sa contribution présentée lors d’une séance à huis clos dans le cadre des travaux de l’UA, l’Algérie a indiqué que la ZLECAf était « une étape cruciale vers la réalisation de l’intégration continentale » qui matérialise la forte volonté politique des Etats « en faveur de l’Agenda africain de développement 2063 ».

La zone de libre échange devrait ainsi permettre d’augmenter le taux de commerce inter-africain – qui est environ de 15% – à des niveaux « dignes de nos capacités et de nos aspirations », et ce grâce à la création d’un marché commun « qui assure une libre circulation des marchandises entre les pays et d’instaurer, par la suite, une union douanière et un groupe économique africain à l’horizon 2028 à même de concurrencer les autres blocs économiques internationaux », précise Alger.

« Notre sommet intervient dans une conjoncture internationale spécifique dont les répercussions nous obligent à adhérer, plus que jamais, à un processus plus sérieux pour la redynamisation de nos outils économiques et la mobilisation de nos capacités à même de réaliser nos aspirations », a poursuivi le représentant algérien.

Et d’ajouter :  «Ce sommet est une bonne initiative qui nous offre l’opportunité de concrétiser des approches et des initiatives efficaces ».

Pour ce faire, cela doit passer par « une mise en œuvre efficace de ses outils opérationnels, la libération du commerce et des services, la mise en place des règles de la concurrence, le règlement des conflits et la protection de la propriété intellectuelle », ainsi que par la mise en place de « projets structurants » facilitant « le trafic des marchandises, des services et des contacts » et la réduction des « coûts des transports et des investissements », estime le plus grand pays d’Afrique.

Entrée en vigueur au janvier 2021, au moment de la crise sanitaire de la Covid 19, la ZLECAF représente un marché de près de 1,3 milliards d’individus et un PIB combiné de 2500 milliards de dollars.

Mansouria Fodeili