Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, M Tayeb Zitouni, a affirmé lundi à Alger que l’encadrement des importations, suite à la mise en place du Conseil supérieur de régulation des importations (CSRI), avait pour objectif de servir la production et l’économie nationales.
« Lorsqu’il y a possibilité de fabriquer un produit en Algérie, qui soit générateur de richesses et d’emplois, elle doit être saisie pour mieux renforcer l’économie nationale », a déclaré le ministre en marge de l’ouverture de la session parlementaire ordinaire 2023/2024, au Conseil de la nation.
Il a ensuite expliqué que le CSRI visait à « orienter les fonds des importations vers la production nationale et partant, renforcer la production locale » avant de précisée que l’Algérie ne pouvait pas totalement renoncer aux importations « lorsqu’il s’agit de produits non fabriqués localement », a-t-il admis.
Estimant que le fait d’importer ne représentait pas « un tabou », si cela servait l’économie nationale, le ministre a rappelé que cette pratique ne devait pas devenir « une culture » chez les importateurs qu’ils souhaitent voir « s’orienter vers la production locale ».
En ce qui concerne la question de la spéculation, M. Zitouni a assuré que la lutte contre ce fléau « se poursuivra, non seulement à travers un traitement purement sécuritaire et juridique, mais aussi par un traitement économique parallèlement à la stricte application de la loi »,a-t-il promis/insisté.
Et de compléter : « la lutte contre ce phénomène est aussi une approche participative entre les commerçants, les associations professionnelles, les producteurs et les industriels ».
Le ministre du Commerce a également évoqué les prix des produits de large consommation sur le marché local qui sont, selon lui, « relativement bas par rapport aux marchés internationaux » grâce à l’Etat qui « subventionne ces produits », s’est-t-il félicité.
M Zitouni a enfin annoncé que son ministère travaillait à l’élaboration d’une série de décisions pour « plafonner les marges bénéficiaires de certains produits de large consommation », a-t-il conclu.
Mansouria Fodeili