Riyad Mahrez avec les Fennecs contre le Cameroun

Le sélectionneur de l’équipe d’Algérie, M Djamel Belmadi, a tenu une conférence de presse dimanche au Centre technique national de Sidi Moussa avant le départ des Fennecs pour le Togo (1-10 janvier) pour le stage préparatoire à la CAN 2024 en Cote d’Ivoire (13 janvier-11 février).Pour sa dernière sortie médiatique de l’année, le coach des Verts a reconnu certaines similitudes avec la campagne africaine de 2019 qui avait sacré les Fennecs sur le sol égyptien. Morceaux choisis :

La liste des 26

« Dans la liste, il y a des joueurs qui ont pu participer au moins à 2 CAN avec moi. Ils ont une certaine expérience. C’est le cas de toutes les sélections nationales d’Afrique. On ne change pas d’effectif comme cela en fonction des différentes CAN qui arrivent tous les 2 ans. Et il y a une partie de joueurs qui vont découvrir cette compétition âpre, difficile. Ils vont devoir apprendre rapidement parce qu’on part avec certains objectifs et certaines ambitions. On est dans la continuité d’un travail qui s’est opéré depuis un certain moment. Tous les matchs amicaux aux dates FIFA ont été faits en fonction de cette CAN ».

« De prime abord, je ne suis pas pour un effectif pléthorique parce que cela joue sur la gestion de ces joueurs sur toute une compétition. Plus on a de monde, plus cela devient compliqué. Si certains joueurs sont là, c’est parce qu’ils affichent un certain niveau de jeu. On estime qu’ils sont capables de remplir un certain rôle. J’aurais ou prendre 25 ou 24 joueurs. Ce n’était pas essentiel pour moi de remplir la case « 27 joueurs ».J’ai rajouté des joueurs sur des situations où il y a une réflexion profonde avec une certaine anticipation des choses qui peuvent arriver ».

Stage préparatoire au Togo 

« On a décidé d’aller dans un pays limitrophe de la Cote d’Ivoire pour retrouver les conditions de Bouaké (ndlr, lieu des trois matchs de poule de l’Algérie).L’idée est d’aller se préparer dans un contexte similaire à celui qu’on va trouver en Cote d’Ivoire.On l’avait décidé de longue date au même titre qu’en 2019. Nous étions partis au Qatar avec des conditions qui ressemblaient beaucoup à ce qu’on allait retrouver en Egypte. Les matchs de préparation sont importants mais ce n’est pas ce que je recherche en priorité. On ne pouvait pas avoir et le pays et les équipes « idéales » pour pouvoir se préparer.Contre le Togo on va mettre en place certaines choses.Plus on se rapprochera de la compétition, contre le Burundi, plus on ira vers la préparation du match de l’Angola.On va se contenter de ces 2 matchs qui me vont très bien ».

Les adversaires de l’Algérie à la CAN

« Il y a une analyse globale sur les 3 équipes. On a des scénarios en tête mais il faut se focaliser sur cette première rencontre qui est essentielle pour démarrer le tournoi et se mettre dans les meilleures conditions.On a observé les huit derniers matchs de l’Angola. C’est une équipe qui marque peu de buts, qui n’en encaisse pas beaucoup. Elle va être difficile à manoeuvrer..Il va falloir être prêts. On le sera in cha ALLAH ».

Temps jeu de certains joueurs

« Il est évident que si des joueurs sont dans cette liste, c’est qu’ils sont aptes à participer à cette compétition.L’idéal voudrait que tout le monde puisse régulièrement jouer mais cela n’a jamais été le cas. Il y a des périodes où les joueurs jouent un peu plus et d’autres un peu moins. Le rapport que l’on a avec nos joueurs sont constants, étroits et quotidiens. Youcef Atal et Islam Slimani sont là depuis le 20. Cela fait une bonne dizaine de jours qu’ils se préparent. On a de bons signaux ».

Le poste de gardien de but

« Pour le poste de gardien de but, il doit y avoir une forme de hiérarchie dès le départ.Il faut mettre le premier dans les meilleures conditions, le tranquilliser mais qu’il sache qu’il y a autour de lui de la qualité, et une certaine forme de concurrence. C’est déjà fait ». 

La défense

« J’ai recentré Ramy. Pour son poste, j’aime l’idée de pouvoir ressortir le ballon avec un droitier et un gaucher.Je trouve que c’est plus facile pour une sortie plus fluide, avec certains angles de passe qui sont différents avec deux droitiers. Généralement quand on a un droitier à gauche, la plupart des ses prises de balle en première touche sont un contrôle vers l’intérieur.Cela limite les options. Avec un gaucher, on a plus d’options dans le camp adverse. Ramy a rarement été pris en défaut. Il a toutes les qualités pour jouer à ce poste. Cela nous permet aussi d’installer Ait Nouri qui peut être un cadre dans les années à venir. C’est une réflexion globale sur cette défense.J’ai trouvé qu’elle s’en est pas mal sortie contre le Sénégal et l’Egypte ».

Mohamed Amoura

« C’est un joueur magnifique dans l’état d’esprit. Ce qui lui arrive, c’est grâce à son travail et à son sérieux. Amoura est un joueur courageux, travailleur, humble.J’aime son implication et ses ambitions. Beaucoup de joueurs doivent s’en inspirer ».

Les Fennecs

« On a certaines certitudes. En 2023, on est sans défaite comme en 2019, 2020 et 2021. On a chuté en 2022. Cela veut dire que cette équipe a réagi au moment où on était au plus mal. Elle affiche une forme de constance »

« Un tournoi, c’est différent.Il faut beaucoup d’éléments favorables pour performer. Ce qu’on est en train de faire en ce moment, me laisse espérer, in cha ALLAH , de bonnes choses ».

Les points négatifs de la sélection

« Les coups de pied arrêtés sont un exercice sur lequel il faut être performant offensivement et défensivement puisque plus la moitié des buts sont marqués de cette manière. C’est donc un élément à prendre aussi sérieusement que l’aspect tactique, physique, psychologique. On n’en a pas encaissé tant que cela mais il faut être plus forts dans les deux surfaces de réparation ».

Les clés de la réussite

« Cette CAN va être très relevée au même titre qu’en 2019. Je vois dans ces 2 groupes l’envie de bien faire et pour certains un esprit presque revanchard. Le plus important, c’est de pouvoir faire cause commune et avoir un objectif ensemble. Encore plus cette fois ci car le groupe est élargi. La clé sera de travailler à l’unisson, d’aller vers un même objectif au profit de l’équipe nationale. Cela va être crucial de bien vivre ensemble ».

«  En 2019, on a été meilleures défense et attaque de la compétition.Encaisser peu de but est essentiel si on veut aller loin. C’est un travail d’ensemble .Quand on est difficile à jouer, on a un maximum de chances d’encaisser peu de situations de buts contre nous. Cela commence devant. Baghdad faisait un travail remarquable de pressing pour empêcher les relances ». 

Les favoris

« Les favoris sont souvent les mêmes : l’Egypte, le Sénégal, le Maroc, la Tunisie, le Nigeria, la Cote d’Ivoire qui joue à domicile et qui a une grosse équipe cette année. Nous, on part avec une équipe qui ne s’est pas qualifiée à la dernière Coupe du monde et qui est sortie au premier tour de la dernière CAN.De facto, on n’est pas favoris.On va arriver tranquillement dans ce tournoi avec beaucoup d’ambition. Il y a des équipes comme le Burkina Faso, le Mali, la Guinée Conakry qui peuvent être de grosses surprises car il y a de la qualité ».

L’objectif à la CAN

« Quand on démarre une compétition, c’est pour aller le plus loin et obtenir le résultat optimum.Cela ne changera pas. Ensuite, nous sommes plusieurs à vouloir la même chose.Cela va être une lutte acharnée. Les deux compétitions que j’ai coachées et celle que j’ai jouée sont un avantage.Un des éléments fondamentaux, c’est la préparation dans les meilleures confiions.J’estime qu’elle a démarré le 20 ». 

Karim Ait Yahia