Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a appelé, jeudi à Oran, l’Afrique à « parler d’une seule voix » au Conseil de sécurité.
« Nous pensons qu’il y a encore plus de place pour l’amélioration, pour atteindre notre objectif commun d’une Afrique parlant d’une seule voix capable d’influencer le processus décisionnel au sein du Conseil de sécurité de l’ONU », a déclaré M Lamamra à l’ouverture du 8è séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique*.
Il a insisté par ailleurs pour que cette voix soit « forte et décisive » afin, précise-t-il, que les pays africains puissent agir collectivement « pour éviter tout facteur qui pourrait mettre en péril l’unité de l’Union africaine ».
Profitant de l’organisation du séminaire, le ministre des Affaires étrangères a estimé que le rendez vous oranais était un espace idéal « de réflexion collective, d’échange de vues et de partage d’expériences ».
Un forum qui permettra selon lui aux représentants du continent siégeant à l’ONU de « démontrer le véritable esprit d’unité et de promotion des positions africaines communes sur la paix et la sécurité ».
Et d’ajouter que la rencontre « traduit notre engagement à redoubler d’efforts pour faire entendre la voix de l’Afrique au niveau international, pour faire en sorte que ses efforts soient reconnus et que ses préoccupations majeures, ses intérêts stratégiques et ses perspectives raisonnables soient dûment pris en compte ».
M Lamamra milite en outre pour que le rôle de l’Union Africaine soit reconnue dans « la prévention et la résolution des conflits » dans un contexte marqué, souligne t-il, par « la détérioration du paysage global de la paix et de la sécurité ».
« Nous devons toujours viser à rendre le multilatéralisme plus avantageux pour l’Afrique en nous efforçant de mettre fin à la marginalisation de notre continent au sein du système international, y compris le conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il martelé.
M.Lamamra a rappelé l’Algérie qui siégera au Conseil de sécurité de l’ONU, pour la période 2024-2025, apportera « sa contribution au nom de l’Union africaine et en coordination ».
Mansouria Fodeili
*Le 8e séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique a enregistré la participation de pays membres de l’UA, de membres africains au Conseil de sécurité, d’experts et de représentants d’instances internationales (ONU, Ligue arabe).
