Les incendies de forêts qui se sont déclarés la semaine passée à El Tarf ont causé la mort de 36 personnes et dévasté 5.670 hectares du couvert végétal – dont 1.164 hectares de forêts -, a déclaré lundi le wali M. Harfouche Benarar.
Animant une conférence de presse relative au bilan des incendies, en présence de responsables de l’exécutif local, M. Benarar a indiqué que 13 communes de la wilaya d’El Tarf ont été touchées par « 27 incendies » .
Il a ensuite rappelé que depuis le début de l’été – le premier juin passé – ce sont quelque « 6.039 hectares du couvert végétal » qui sont partis en fumée.
En ce qui concerne les pertes humaines, le wali a fait savoir – les chiffres ayant été arrêtés lundi matin – que 36 victimes ont péri de forêt « dont 28 trouvées calcinées » le premier jour des incendies (17 août) et 8 autres décédées « dans les hôpitaux des suites de brûlures ».
Il a par ailleurs ajouté que parmi les 173 personnes blessées, « 161 ont quitté les hôpitaux d’El Kala, d’El Tarf, de Bouhadjar et de Besbès » tandis que « deux cadavres » devaient encore être identifiés par les services spécialisés.
Evoquant l’élan de solidarité nationale avec les sinistrés, M Benarar s’est félicité que la wilaya d’El Tarf a reçu l’équivalent de « 222 tonnes de produits alimentaires et de 478 tonnes d’eau minérale » avant d’expliquer que ces aides sont distribuées « sous l’égide de la commission de solidarité » placée sous la responsabilité du secrétaire général de la wilaya.
Interrogé sur la remise en service du bombardier d’eau russe Beriev Be-200, qui était tombé en panne lors d’interventions précédentes, il a affirmé que l’avion amphibie avait effectué dimanche – dans les régions de Boumala, Oued el Hout et dans la forêt de Tonga – « 27 opérations de largage pour refroidir et éteindre les feux encore actifs » sur le territoire forestier de la wilaya.
A noter que la brigade territoriale de la gendarmerie nationale de la commune de Zerizer, wilaya d’El-Tarf, dit avoir interpellé, à 1,5 km de l’incendie, deux individus – âgés de 40 et 70 ans – suspectés d’avoir mis le feu volontairement à la forêt El-Moutkas.
Amale Hoummati
