Les sélectionneurs des équipes d’Algérie et du Sénégal A’, Madjid Bougherra et Pape Thiaw ont animé une conférence de presse, samedi soir au stade Nelson Mandela de Baraki, après la défaite des Fennecs face aux Lionceaux de la Teranga (0-0, 4 tab 5) en finale du Championnat d’Afrique des nations. Morceaux choisis :

Madjid Bougherra

« Ce soir, il y a beaucoup de déception. Je suis très déçu pour ces joueurs. Cela fait longtemps qu’on travaille. 31 matchs et seulement 2 défaites. On fait une compétition sans encaisser aucun but, aucune défaite dans le jeu. On aurait pu gagner avec ce penalty de Mahious, mais c’est le football. J’ai dit aux joueurs qu’ils pouvaient être fiers d’eux ».

« Les joueurs étaient déçus de leur première période. L’enjeu a pris le dessus. Mais après on est bien revenu.On a eu des situations mais on n’a pas su les concrétiser ».

« Cela s’est joué sur l’aspect mental. Il aurait peut-être fallu plus d’expérience, notamment pour mieux entamer ce match. Personnellement, je retiens le positif à 90%. Pour le reste, je n’ai pas encore assez de recul ».

« Avec mon staff, on est des sélectionneurs, pas des formateurs. En Algérie, on a perdu des basiques du football. On n’a qu’un seul centre de formation, le Paradou. Même avec de beaux stades, le football algérien n’évoluera pas tant qu’il n’y aura pas de centres de formation. J’espère que ce CHAN éveillera les consciences ».

Pape Thiaw :

« On a une équipe jeune, mais qui sait souffrir. L’Algérie n’a pas pris de but et a beaucoup marqué. On s’est préparés à devoir faire le dos rond sur ce match et pouvoir frapper au bon moment. Les gamins ont fait preuve de caractère pour aller chercher ce trophée » 

« Avec le staff, on leur avait bien parlé et préparé à ce possible scénario (ndlr, les pénaltys). Le discours était simple. Ils avaient envie de montrer que le football local sénégalais est bien meilleur que l’image qu’on veut lui donner. Sur ce match, il n’y avait pas besoin de grand discours. Avec tous les messages d’encouragement qu’ils ont reçu du peuple, ils étaient motivés ».

« Venir jouer comme ça contre l’Algérie, il faut un mental fort. Ces gamins ils sont patriotes. Ils sont prêts à tout donner pour leur peuple ».

« La force de mon équipe c’est son collectif. C’est très important dans les compétitions de ce genre. Quand l’arbitre siffle la fin du match, avant la prolongation, je voyais des remplaçants masser les titulaires. C’est ça l’esprit de notre équipe ».

« On est un pays qui exporte beaucoup de jeunes. Nos talents partent très tôt pour l’Europe, des fois sans même passer par le championnat local. Mais on a aussi les académies qui forment très bien.Il faut de la patience. Dans cette équipe beaucoup de joueurs auraient déjà pu jouer ailleurs qu’au Sénégal, mais il ont fait le choix de la patience et ça a payé ».

Karim Ait Yahia