La wilaya de Mila a enregistré vendredi à 7h05 et 12h13 deux secousses telluriques de magnitude de 4,9 et 4,5 degrés sur l’échelle de Richter Les épicentres ont été respectivement localisés à 2km au sud-est et 3 km au sud de Hammala. Aucune victime n’est à déplorer. 

Dépêchée sur place – en compagnie du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamal Beldjoud – la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaoutar Krikou a pu constater l’ampleur des dégâts et donner les premières consignes de prise en charge psychologique et médicale des familles touchées par ce drame.

« Des instructions ont été données aux cellules de proximité relevant des services de l’action sociale pour la prise en charge médicale et psychologique des familles affectées par les deux séismes qui ont frappé Mila », a précisé la ministre. 

Et d’ajouter : « Un état de stress a été observé parmi les familles affectées par ces deux séismes dans le quartier de Kherba et la vieille Mila, où nous nous sommes  rendus. Il est impératif d’apporter aide et assistance à ces familles ».

Selon le premier bilan effectué par les services de la protection civile les deux secousses ont causé l’effondrement de deux maisons dans la vieille ville ainsi qu’une autre habitation de quatre étages dans le quartier El Kherba. Par ailleurs, quinze maisons de la vieille ville, onze autres dans le secteur d’El kherba et cinq dans le quartier Kasr El Ma ont été partiellement détruites.

Le double séisme n’a provoqué que des dommages matériels puisque – fort heureusement – « aucune perte humaine n’est à déplorer » ont indiqué les secouristes. Ces derniers ont expliqué que le pire avait pu être évité car les habitants ont quitté leur foyer juste après avoir ressenti la première secousse. 

Avant d’aller visiter le grand barrage Beni Haroun situé dans les communes de Grarem Gouga et de Hammala, – l’épicentre du séisme – les deux ministres ont pris le pouls des citoyens des quartiers de la vieille ville et d’El Kherba qui ont été le plus impactés par cette catastrophe naturelle.

Pour rappel, les deux secousses telluriques de magnitude 4,9 et 4,5 degrés sur l’échelle de Richter sont qualifiées dans le jargon des sismologues de « léger » (entre 4,0 et 4,9). Elles occasionnent en général quelques tremblements d’objets à l’intérieur des maisons, des entrechocs et peu de dommages importants. 

Les dégâts constatés à Mila – avec effondrement ou destruction partielle de maisons – correspondent à une magnitude  dite « modérée » comprise entre 5,0 et 5,9. 

Ils sont la résultante d’édifices anarchiques utilisant souvent des matériaux de mauvaise qualité et ne respectant pas les règles de base de la construction. Une culture bien algérienne….

Amale Hoummati