Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane a annoncé toute une série d’aides en faveur des entreprises, relevant de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej), qui ont souffert des conséquences économiques de l’épidémie de Covid-19.  Les récipiendaires bénéficieront ainsi de crédits d’exploitation, de rééchelonnement de dettes bancaires et fiscales et d’effacement de pénalités de retard. 

« Après des discussions marathoniennes entre toutes les parties concernées, il a été convenu, mercredi soir au niveau du ministère des Finances, d’un ensemble de solutions aux problèmes financiers, fiscaux et bancaires, qui entravaient la pérennité des micro-entreprises relevant de l’ANSEJ », a indiqué le ministre lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des micro-entreprises, Nassim Diafat.

Concrètement, les entreprises en activité qui peinent à rembourser leurs prêts bancaires pourront être financées sur leur « cycle d’exploitation » via l’intervention des banques, et « conformément aux critères réglementaires prévus et en vigueur en matière d’octroi des crédits », clarifie M.Benabderrahmane.

Et de compléter : « Il a été, également, convenu de rééchelonner les dettes bancaires, par des procédures simplifiées, avec effacement des pénalités de retard y afférentes et abaissement à 100% des taux d’intérêt ». 

En ce qui concerne les sociétés ayant mis la clef sous la porte, l’Etat indemnisera les banques tout en transférant les droits liés aux crédits bancaires au Fonds de garantie qui sera « chargé du recouvrement par tous les moyens » précise le grand argentier qui estime par ailleurs que cette méthode est « la plus efficace pour aider les banques à recouvrer leurs droits ».

Concernant la fiscalité des entreprises, les entrepreneurs pourront désormais étaler sur cinq ans, au lieu de trois, le paiement de leur dette fiscale. Cette nouvelle mesure sera d’ailleurs inscrite dans la loi de finances de 2021.

Intervenant après le ministre des Finances, M. Diafat a promis que la gestion du dossier Ansej obéira « à une approche économique et non sociopolitique comme dans le passé ». Cela se matérialisera, a-t-il poursuivi, par la suspension jusqu’au 31 décembre 2021 « de toutes les poursuites judiciaires et procédures engagées à l’encontre des entreprises en difficulté». 

Cela passera également par « la possibilité de refinancer les entreprises dont le matériel a été saisi » pour peu « qu’elles remplissent les conditions de réussite et qu’elles soient soumises au cahier de charges ».

Il a en outre révélé que les entreprises encore actives mais qui souffrent d’un manque de liquidés bénéficieront « de crédits d’exploitation » mais également d’un accès aux « marchés publics ».

A ce propos, celui qui est en charge des micros entreprises a fait état de conventions avec les ministères de l’Energie, de la Poste et de l’Habitat. Ces accords pourront profiter aux entreprises Ansej pour « de la sous-traitance dans les projets de Sonelgaz, Sonatrach, Naftal » ainsi qu’auprès de l’agence AADL qui a besoin, à elle seule, « de près de 140.000 micro-entreprises pour réaliser son programme de logements », a détaillé M.Diafat.

M. Benabderrahmane a conclu le point presse en espérant que ces mesures insufflent « un nouvel élan » aux entreprises ANSEJ et qu’elles réactivent le dispositif pour « une meilleure efficacité à l’avenir ».

Mansouria Fodeili