Le premier centre de bioéquivalence a été homologué en Algérie la semaine dernière a indiqué la présidente du groupe pharmaceutique Saidal, Mme Fatoum Akacem.
Initié par Saidal, ce premier centre de bioéquivalence sera l’occasion pour l’entreprise publique algérienne « de faire l’équivalence entre un produit générique et un princeps », a déclaré Mme Akacem.
Cette nouvelle structure « profitera à tous les producteurs de génériques en Algérie », a-t-elle ajouté tout en se félicitant de la possibilité de conquérir les marchés extérieurs.
« Les produits Saidal pourront, en outre, être enregistrés à l’international.L’absence de centre de bioéquivalence en Algérie représentait un frein pour l’entrée des produits Saidal sur les marchés de certains pays », a expliqué la cheffe d’entreprise.
Et d’ajouter : « L’ export est un axe stratégique très important ».
Le géant national espère ainsi parvenir avec ses nouvelles unités à une « surproduction exportable à partir de 2021 ».
Concrètement le groupe pharmaceutique vise dans un premier temps les pays africains tels que le Niger, le Sénégal, la Mauritanie et le Burkina Faso « où Saidal a soumissionné et est déjà connue grâce à ses produits », se réjouit la PDG.
En outre, les médicaments algériens pourraient trouver des débouchés en Libye ou au Yemen grâce au concours d’opérateurs privés.
Dans sa volonté de se développer, l’entreprise publique envisage également de se diversifier. « Le premier partenariat dans le domaine de l’oncologie a été conclu avec les Sud-coréens de CKD OTTO. Il concernait 6 produits en rapport avec un besoin spécifique de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) », a indiqué la dirigeante algérienne.
Partenaire de Saidal, Sanofi pourrait se lancer dans la production du Levothyrox en Algérie. Selon, Mme Akacem, le groupe français souhaite ainsi créer « une joint-venture », consacrée exclusivement à la production du Levothyrox, et lui en confier l’exploitation.
Une décision qui sera prise « au cours de cette semaine »,a-t-elle conclu.
Mansouria Fodeili