Emmanuel Macron pour les 100 ans du début de la construction de la Mosquée de Paris.

Le Président de la république française, Emmanuel Macron s’est rendu mercredi à la Grande mosquée de Paris (GMP) où il a célébré le centenaire de la construction de l’édifice religieux. Le chef de l’Etat a affirmé qu’on pouvait être « Français et musulman ».

Le Président français a commencé sa visite de la mosquée de Paris par une exposition retraçant les débuts de l’édification du lieu de culte dont la première pierre a été posée le 19 octobre 1922. 

Evoquant le « havre de paix…né d’une tempête de l’histoire », Emmanuel Macron a rappelé que la GMP était la marque « de la reconnaissance par la Troisième République de la place des musulmans dans notre société et leur sacrifice » pendant la Première guerre mondiale (1914-1918). 

Il a ensuite expliqué que les « intérêts coloniaux et diplomatiques » avaient justifié sa construction mais que la France avait su montrer au monde entier « qu’on pouvait être Français et musulman ». 

« La Grande mosquée de Paris porte la possibilité non seulement d’un islam en France, fidèle aux valeurs de la république, mais aussi d’un islam de France , qui le fait grandir en son sein », a-t-il ajouté.

Le Président de la république a ensuite décoré des insignes d’officier de la légion d’honneur, le recteur de la mosquée, Chems-Eddine Hafiz, qu’il a qualifié d’ « aussi lucide » que lui en ce qui concerne les « ennemis communs de l’islam et de la République » et « les séparatismes qui aveuglent les croyants ».

« Nous ne laisserons pas la déchirure…créer un fossé de ressentiment et de défiance vis-à-vis des musulmans », a promis le locataire de l’Elysée qui a indiqué qu’il n’y a pas « d’un coté les Français et de l’autre les musulmans ».

« On peut être l’un et l’autre, harmonieusement. Nier cette compatibilité entre la France et l’islam, c’est apporter de l’eau au moulin du séparatisme », a-t-il insisté.

Emmanuel Macron a conclu son discours en défendant son modèle de laïcité ainsi que sa loi – critiquée par les défenseurs des libertés publiques – dite de lutte contre le « séparatisme ». 

Amale Hoummati