Un dispositif d’aides financières visant à favoriser l’achat de véhicules électriques en Algérie sera mis en place en 2024, a annoncé mardi le directeur des projets de l’Agence nationale de la promotion de la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE), M Kamel Dali.

S’exprimant en marge d’une journée d’études sur la mobilité électrique en Algérie, M Dali, a affirmé que son agence a finalisé un dispositif – inclus dans le projet de la loi de Finances 2024 – « en prévoyant d’octroyer en 2024 des primes pour l’acquisition de 1.000 véhicules électriques et pour l’installation de 1.000 bornes individuelles de rechargement, dans le cadre du programme national de maîtrise de l’énergie ».

« L’octroi de ces aides vise à soutenir les futurs acquéreurs de ce modèle de voitures afin de les rendre plus accessibles et favoriser le déploiement d’une mobilité propre alternative à la voiture thermique », a-t-il poursuivi

Il a en outre précisé que ses services ont obtenu l’accord de deux constructeurs automobiles agréés, pour octroyer cette prime « sous forme de remises pouvant aller de 300.000 à 500.000 DA par véhicule ».

Il a également ajouté que les pouvoirs publics allaient verser cette prime « via le Fonds national de maîtrise d’énergie », puis il a rappelé que les constructeurs étaient tenus de fabriquer « 15% de véhicules électriques dans leurs usines en Algérie ».

Le responsable de l’Agence a ensuite expliqué que le montant de l’aide n’était pas « définitif » et qu’il pouvait être modulé « en fonction des prix de ces véhicules qui seront fabriqués localement ».

En ce qui concerne les bornes individuelles de rechargement, M Dali a fait savoir qu’elles seront fournies « par une filiale du groupe Sonelgaz qui a déjà lancé un avis d’appel d’offres », a-t-il affirmé.

Lors de cette journée d’études sur la mobilité électrique, le chef de département Transport auprès de l’APRUE, Mourad Ouazen, a présenté un rapport qui révèle que le secteur des transports reste parmi les domaines « les plus énergivores et pollueurs » en Algérie. 

Il a conclu son propos en soutenant que l’introduction de la locomotive électrique devrait permettre « des gains considérables en carburants » ainsi qu’une baisse des émissions de CO2 « liées aux combustibles fossiles ».

Mansouria Fodeili