Le Comité ministériel mixte de suivi OPEP/non-OPEP (JMMC) a tenu sa 22ème réunion par visioconférence. Une rencontre à laquelle à participé le ministre algérien de l’Energie, par ailleurs président de la Conférence de l’OPEP, Abdelmadjid Attar qui a affiché un optimisme quant aux perspectives d’évolution du marché pétrolier.

Plusieurs analystes pétroliers se sont succédé pour présenter leurs rapports sur l’évolution des cours du pétrole lors de la réunion par vidéoconférence qui a regroupé jeudi les experts des pays membres du JMMC ainsi que les ministres de l’OPEP+(OPEP et alliés).

Il en ressort de ces analyses qu’au niveau mondial, le PIB devrait accuser un recul de 4,1% en 2020 tandis que la demande globale de pétrole baisserait de 9,6 millions de baril par jour (Mbj) et l’offre des pays non-OPEP se contracterait de 2,60 Mbj estime le secrétariat de l’OPEP.

Sur l’exercice 2021, les prévisions indiquent cependant une embellie en raison de l’amélioration de la situation sanitaire. Une perspective qui devrait entrainer une croissance du PIB mondial de +4,7, une augmentation de la demande pétrolière de 6,62 Mbj et de l’offre non-OPEP d’environ 1 Mbj.

Président de la conférence de l’OPEP, M. Attar a rendu hommage à l’OPEP, qui a fêté ses 60 ans, avant de souligner que l’organisation internationale « s’est montrée à la hauteur des défis qu’elle a eu à relever, devenant un acteur respecté et dont le rôle dans la stabilité du marché est incontournable ».

Il a par ailleurs rappelé que grâce à l’accord de réduction de la production des pays de l’OPEP+, en juin dernier, les stocks pétroliers mondiaux « s’inscrivent désormais dans une tendance baissière après avoir atteint un niveau record en juin ». Une perspective qui ouvre selon lui la possibilité à un « retour prompt à l’équilibre et à la stabilité du marché pétrolier ».

« La reprise de l’activité économique est réelle, la demande pétrolière redevient croissante et les stocks pétroliers mondiaux baissent. Même si la recrudescence de la pandémie dans certaines régions du monde est de nature à inquiéter, ses conséquences négatives sur l’activité économique et la demande pétrolière mondiales seront moindres qu’au printemps dernier », a tenté de rassurer le responsable algérien.

Concernant le respect des engagements de baisse de la production des pays signataires de la Déclaration de coopération, pour le mois d’août, le JMMC s’est félicité que le taux de conformité global ait atteint les 102%.

Des baisses de production plus importantes saluées également par le ministre algérien de l’Energie qui souhaite que ces efforts se poursuivent afin « de restaurer la stabilité du marché pétrolier ».

A ce propos, l’accord du mois de juin commence à produire ses premiers effets puisque les cours du pétrole se sont légèrement appréciés en passant de 39 dollars (38,92), à fin juin, à 43,47 dollars le 18 septembre. 

Pour rappel le JMMC* se réunit chaque mois pour examiner l’évolution à court terme du marché pétrolier et pour évaluer le niveau de respect des engagements de baisse de la production des pays participants à la Déclaration de Coopération.

*Le JMMC est composé de sept pays membres de l’OPEP (Algérie, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Irak, Koweït, Nigeria et Venezuela) et de deux pays non membres de l’OPEP (Russie et Kazakhstan).

Mansouria Fodeili