Le Centre international des conférences (CIC) d’Alger a abrité lundi, sous le patronage du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, un forum sur l’investissement agricole et agroalimentaire.
Organisé sous l’égide du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR), dans le cadre de la feuille de route tracée pour la période 2020-2024, le forum avait pour thématique l’investissement, levier de la croissance agricole et agroalimentaire. Une rencontre destinée à « présenter les opportunités d’investissement dans la production agricole », précise le ministère.
1, 2 million d’exploitants agricoles sous financés
Dans son intervention, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hemdani a d’ailleurs annoncé le lancement prochain d’un programme de soutien aux petites fermes.
« Il existe plus de 1,2 million de petits exploitants agricole qui ont du mal à accéder au financement. Le crédit mutuel est la solution appropriée pour leur venir en aide », estime-t-il.
Au delà des besoins de financement, les agriculteurs bénéficieront aussi d’un accompagnement en matière d’assurance avec la mise à contribution de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA). En effet, cette dernière servira d’« outil de financement et d’assurance pour les investisseurs du secteur », a annoncé le ministre.
L’ODAS en appui des investisseurs
Les échanges entre les différents participants ont par ailleurs été l’occasion d’informer sur le rôle de l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS). Une structure étatique chargé de « l’accompagnement, du contrôle, du suivi et de l’évaluation des opérations d’investissements », indique-t-on au MADR.
« Cette instance publique est dotée d’un guichet unique et d’un comité d’experts techniques et d’évaluation pour étudier les dossiers des candidats. Cela permettra de débureaucratiser les procédures administratives pour l’accès au foncier », renchérit M.Hemdani.
Et d’ajouter : « A ce jour, l’ODAS a attribué 136.000 hectares au profit des opérateurs ».
1 million d’hectares disponibles
Sur le million d’hectares disponibles dans le pays, 500 000 hectares non exploitées par l’Etat seront ainsi « mises à disposition des investisseurs », garantit le ministre qui rappelle qu’en Algérie « il n’y a pas de problème d’espace ».
« Il faut juste adopter une agriculture intelligente et innovante », a-conclu le boss de l’agriculture.
Mansouria Fodeili