Le Premier ministre, ministre des finances, Aïmene Benabderrahmane, a annoncé lundi à Oran que l’Etat prendrait en charge le financement relatif à l’achèvement des travaux de réalisation de la nouvelle aérogare de l’aéroport international d’Oran Ahmed Ben Bella.
En visite de travail dans la wilaya d’Oran, M. Benabderrahmane a réaffirmé la volonté des pouvoirs publics de « maîtriser les délais et les dépenses » des projets publics, tels que la nouvelle aérogare de l’aéroport international Ahmed Ben Bella, tout en prévenant que c’est la dernière fois que « l’Etat prend en charge des dépenses supplémentaires de ce type ».
« Nous avons donné des instructions pour achever les études pour le lancement du projet et sa livraison dans les délais impartis », a-t-il prévenu avant de signifier son « refus catégorique de tout dépassement des délais ».
Concernant les travaux de la future aérogare, le Premier ministre a rappelé que des dépenses supplémentaires de l’ordre de « 7,5 milliards DA » – la société Cosider étant l’exécutante – ont porté le coût global de l’infrastructure « à plus de 29 milliards DA ».
Il a par ailleurs insisté sur la nécessité d’avoir « une gestion optimale des opérations de maintenance, de suivi et d’accompagnement quotidien » afin de garantir « sa pérennité », a-t-il expliqué. Le but étant, selon lui, de renoncer « au modèle administratif » de gestion des équipements pour opter pour « une approche économique pure ».
Cela passera, a-t-il assuré, par « des formations dans le domaine de l’environnement » afin de préserver « les espaces verts et la maintenance des équipements techniques et électroniques, notamment les panneaux solaires », a-t-il détaillé.
Au sujet des capacités de traitement de l’aéroport international Ahmed Ben Bella, M Benabderrahmane a tablé sur une fréquentation de « 3,5 millions de voyageurs par an extensible à 6 millions ».
« Le taux d’avancement des travaux de réalisation de cette nouvelle infrastructure a été estimé à 92%, alors que le coût global du projet a atteint, actuellement, 38 milliards de dinars », a ajouté le ministre des Finaces.
Il a également annoncé que le projet comprendrait « la réalisation d’une zone de fret (import/export) », aux normes internationales, qui s’étendra « sur une superficie de 4.000 mètres carrés ».
De son coté, le directeur de l’aéroport international d’Oran a conclu le point presse en soulignant que l’actuelle aérogare, qui bénéficiera « d’une opération de réhabilitation », sera quant à elle dévolue « aux vols domestiques ».
Mansouria Fodeili
