Quelques jours après avoir été éjectée sans gloire de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations, l’Algérie connaitra en milieu d’après midi (16h) son futur adversaire pour les barrages qualificatifs à la Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre 2022).
Ils seront dix à se présenter sur la ligne de départ en mars prochain, en matchs aller-retour, pour tenter de valider leur ticket pour le mondial qatari. Pour ce tirage au sort, la hiérarchie du football africain sera respectée puisque, hormis la Côte d’Ivoire, les meilleurs représentants du continent, au classement FIFA, se sont invités à la fête.
Recordman en Afrique, avec 35 matchs sans défaite, l’Algérie sera ainsi tête de série, dans le chapeau 1, en raison de sa troisième position au ranking de la Confédération africaine de football (CAF). Ce statut permettra ainsi aux Fennecs d’éviter une des quatre équipes qui forment le quintet au classement CAF, et d’avoir le privilège de recevoir à domicile lors du match retour.
Pour cet enjeu décisif, après la déconvenue de Douala, les protégés de Djamel Belmadi pourraient donc avoir à affronter soit le Cameroun, l’Egypte, le ghana, le Mali ou la République Démocratique du Congo.
Les pires adversaires
Le Cameroun
La statistique ne ment pas. En sept confrontations face au Cameroun, l’Algérie n’a jamais réussi à s’imposer. Les Camerounais affichent ainsi un bilan de quatre victoires et de trois nuls. Sur leurs terre, à l’occasion de cette 33ème édition de la Can, les camarades de Vincent Aboubakar – actuellement meilleur buteur avec 5 réalisations – ont démontré, en deux victoires et un nul, qu’ils étaient de sérieux candidats à la succession des Fennecs pour le titre de Champions d’Afrique. Par ailleurs, les poulains de l’entraineur portugais Toni Conceiçao sont des habitués du Mondial puisqu’ils ont déjà à leur actif sept phases finales – dont un quart de finale en 1990 – dans le plus grand tournoi de football au monde. Une affiche contre les Lions Indomptables serait certainement la plus mauvaise nouvelle, de la semaine, après l’élimination prématurée à la Can.
Le Mali
C’est une formation qui ne fait pas de bruit mais qui est plus que jamais proche de sa première participation à une Coupe du monde. Jeune et talentueuse, l’équipe drivée par Mohamed Magassouba a gagné le droit de disputer les barrages en finissant première d’un groupe composé du Kenya, de l’Ouganda et du Rwanda. Durant ces éliminatoires, les Aigles ont fait preuve d’une belle efficacité, avec cinq victoires et un nul, et d’une incroyable solidité défensive en n’encaissant aucun but en six rencontres de rang. Emmenés par le milieu de terrain de Leipzig, Amadou Haidara, le Mali confirme au Cameroun tout le bien qu’on pense de lui après un premier tour qui l’a vu terminer en tête du groupe F devant la Gambie, la Tunisie et la Mauritanie. Si la sélectionale nationale devait tirer le Mali, nul doute que la tâche d’une qualification algérienne serait ardue – mais pas impossible – face à une équipe qui sait très bien défendre.
Les tirages les plus favorables
Le Ghana
Tout comme l’Algérie, le Ghana a plié bagages après ses trois matchs de poule lors de la Can. Et comme pour les coéquipiers de Riyad Mahrez, les Black Stars ont fini derniers de leur groupe – dans lequel figuraient le Maroc, le Gabon et les Comores – avec un petit point au compteur. Autrefois cador sur le continent, les partenaires d’André Ayew connaissent depuis plusieurs années des difficultés à se réinvente. Au point d’avoir chuté à la 52ème place au classement FIFA. La piètre performance camerounaise des hommes de Milovan Rajevac – l’ancien et bref sélectionneur des Verts a été depuis démis de ses fonctions – fragilise une nation qui a déjà représenté l’Afrique à trois reprises et qui aurait dû être, en Afrique du sud en 2010, le premier pays africain a accéder dans le dernier carré de l’épreuve phare du football international.
L’Egypte
L’Egypte a également perdu de sa superbe depuis plusieurs années. Jadis dominateur au niveau continental, elle détient le record du nombre de Can remportés avec 7 titres, la formation égyptienne peine à retrouver son lustre d’antan malgré la présence en son sein d’un joueur d’exception en la personne de Mohamed Salah. L’hirondelle Salah fera-t-elle le printemps de la nation arabe? Pas si sûr, si on se base sur performances affichées jusqu’à présent par les Pharaons lors des campagnes qualificatives pour la Coupe du monde. En effet, les Egyptiens éprouvent traditionnellement du mal à franchir les frontières du continent puisqu’ils ne sont parvenus à se qualifier pour le grand raout du football mondial qu’à trois reprises (1934, 1990 et 2018). Lors de leur dernière apparition à ce stade de la compétition, les protégés d’Hector Cuper – le sélectionneur de l’époque – avaient bu la tasse en finissant lanterne rouge de leur groupe, avec zéro point.
La République Démocratique du Congo (RDC)
De toutes les équipes prenant part aux barrages, la République Démocratique du Congo (RDC) est la seule qui n’a pas été présente à la Can au Cameroun. Une absence due à une troisième place dans une poule dominée par la Gambie et le Gabon qui l’ont tous deux devancée d’un point. Pour s’offrir les barrages du mois de mars, la formation congolaise a obtenu in extremis son billet, lors de l’ultime journée du groupe J, en battant le Bénin (2-0).Dirigés par Hector Cuper, depuis mai 2021, les Léopards aimeraient revivre une histoire d’amour avec le Mondial. Pour obtenir un second flirt, le premier s’étant présenté en 1974 (Allemagne) du temps où le pays s’appelait Zaïre, les coéquipiers de Chancel Mbemba s’appuieront sur l’expérience de leur sélectionneur de 66 ans. Le natif de Chabas, en Argentine, avait ainsi réussi son pari en ramenant l’Egypte en phase finale d’une Coupe du monde après 28 ans d’absence. Un exploit qui serait retentissant pour une nation, actuellement 64ème au ranking FIFA, qui apparait comme l’adversaire le plus abordable pour la bande à Belmadi.
Karim Ait Yahia
