Abdelmadjid Tebboune a annoncé dimanche, lors de son traditionnel entretien avec certains médias, le retrait du projet de loi sur la déchéance de nationalité en raison « d’interprétations erronées ».

Le Président de la république a donc décidé de retoquer le projet du Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, qui prévoyait de déchoir de la nationalité les Algériens résidant à l’étranger au motif qu’ils auraient commis des actes « préjudiciables aux intérêts de l’Etat ». 

« Nous avons retiré le projet en raison de son interprétation erronée », a précisé  le locataire d’El Mouradia

Il a par ailleurs indiqué que « la double nationalité ou la pluri-nationalité » n’était pas « un crime », avant d’ajouter qu’il respectait cet état de fait qui peut «apporter un plus au pays d’origine du concerné dans un climat empreint de patriotisme ». 

 « Cette procédure concernait uniquement la question de l’atteinte à la sécurité de l’État que nous défendrons d’une manière ou d’une autre », s’est justifié le chef de l’Etat.

A l’origine, le projet de loi de M.Zeghmati prévoyait « la mise en place d’une procédure de déchéance de la nationalité algérienne acquise ou d’origine qui sera applicable à tout Algérien qui commet, en dehors du territoire national, des actes portant volontairement de graves préjudices aux intérêts de l’État ou qui portent atteinte à l’unité nationale ». 

Pour rappel, sous l’ère Bouteflika une loi (art 51) interdisant aux binationaux d’accéder aux hautes fonctions de l’Etat avait été adoptée en 2016 avant de disparaitre lors de l’adoption de la nouvelle constitution le 1er novembre 2020.