Procureur d'Alger Sid Ahmed Mourad lors d'un point presse

Le Procureur général près la Cour d’Alger, Sid Ahmed Mourad a indiqué, jeudi, que les investigations en cours sur l’assassinat de Djamel Bensmaïn, à Larbaa Nath Irathen (Tizi Ouzou), conduisaient à « l’implication d’éléments établis à l’étranger et à une planification préméditée par le mouvement terroriste MAK pour créer un climat de terreur et d’instabilité ».

C’est lors d’un point presse que le Procureur général a affirmé que l’enquête sur l’assassinat du jeune Djamel Bensmain avait confirmé « une planification préméditée » ainsi que l’implication « d’éléments étrangers dans ce crime ».

« Les services de sécurité sont intervenus à temps, mais ne pouvaient le protéger des criminels en furie qui l’ont arraché des mains des policiers, en usant de violence et de force, puis l’ont lynché et tué de la manière la plus barbare qui soit, et sont allés jusqu’à filmer leur forfait », a-t-il expliqué.

Il a par ailleurs souligné « l’existence d’opérations de versement d’argent » et annoncé l’émission d’un mandat d’arrêt international contre Ferhat Mehenni qu’il a qualifié de « président du mouvement terroriste MAK ».

Dans son allocution, le magistrat a également précisé que « 29 individus étaient actuellement en fuite » tout en souhaitant une coopération avec les pays concernés pour, a–t-il dit, « les extrader dans les plus brefs délais compte tenu de la gravité des faits établis et confirmés ».

Sur le territoire national, M Mourad a annoncé la détention de « 83 suspects sur les 88 arrêtés » dont « un mineur, trois femmes membres du mouvement terroriste MAK placés sous contrôle judiciaire », a-t-il ajouté.

Concernant les incendies de forêts, il a fait savoir qu’ils faisaient « l’objet d’enquêtes judiciaires approfondies », et qu’ils s’apparentaient à « un autre crime tout aussi prémédité ébranlant la quiétude publique ». 

Le Procureur général a conclu son propos en soutenant que les personnes « placées sous mandat de dépôt » ont été déférés devant la justice « en présence de leurs avocats ».

Amale Hoummati