Mehdi Léris joueur de la Sampdoria et  international algérien

Le sélectionneur national, Djamel Belmadi, a tenu ce dimanche au centre technique de Sidi Moussa une conférence de presse avant les deux matchs amicaux que les Fennecs doivent disputer les 16 et 19 novembre prochains face respectivement au Mali et à la Suède. Le coach des Verts a notamment abordé le profil des deux adversaires avant de revenir sur les choix de certains joueurs dans sa liste des 24. Morceaux choisis :

Le Mali

« Cela faisait un certain que l’on discutait avec le Mali. On sait pourquoi. C’est une forte équipe qui a été éliminée par la Tunisie lors des barrages pour la Coupe du monde. Ce Premier match sera difficile en raison de l’opposition et parce que certains vont jouer pour la première fois en équipe nationale.On doit en passer par là pour les confronter au niveau international, et notamment en Afrique. C’est un choix qui va dans le sens de ce que nous recherchons. Les joueurs doivent s’habituer aux matchs africains contre des adversaires coriaces ».

La Suède

« C’est une très bonne chose que d’affronter une nation qui se trouve entre la à la 25ème place au classement FIFA. C’est un autre style de jeu mais elle va nous mettre dans une situation d’extrême vigilance qu’est le football européen. On va avoir des situations à gérer qui vont nous faire progresser et grandir sur les différentes phases. Ce sera deux belles rencontres pour nous faire progresser ».

Mehdi Léris

« Cela fait longtemps qu’on le supervise. C’est un joueur qui a un parcours un peu spécial. Il a évolué en France en catégories de jeunes. A 18 ans, il est parti en Italie. Il est polyvalent. Il peut jouer arrière droit ou au milieu de terrain. Il peut nous apporter cette polyvalence.C’est un profil qui a une culture tactique au dessus de la moyenne. On va voir comment il s’intègre dans notre manière de jouer ».

Rayan Ait NouriHoussem Aouar

« Rayan Ait Nouri s’est affilié à la FAF, il y a 3-4 jours. On a reçu le document de la FIFA. Il ne pouvait pas venir à ce stage pour des raisons personnelles. C’est un processus qui a commencé en octobre 2019 et qui s’est terminé il y a 3 jours. On a discuté avec lui quand il avait 19 ans. C’est l’exemple concret. Des gars comme Ait Nouri, il y en a 4 ou 5.Houssem Aouar en fait partie. S’il est en forme ou qu’il n’est pas blessé, il sera sélectionnante pour le mois de mars. C’est une bonne nouvelle pour lui et pour l’Algérie car c’est un joueur de qualité ».

Raïs M’Bolhi

« On est tous triste qu’un tel joueur joue en deuxième division saoudienne. Ce n’est pas de son niveau.Il sait qu’il a fait une erreur dans l’évaluation de sa situation en fin de saison dernière. Il s’en veut d’une certaine manière et moi aussi. Il a un tel amour de l’équipe nationale. Il a 34 ans. Ce n’est pas si vieux pour un gardien de but. Contre le Cameroun, il a fait deux bonnes prestations. Il a de l’expérience. Ce serait dommage de s’en priver. Maintenant, il y a de la concurrence. Il sait hausser son niveau quand il revêt le maillot de la sélection. Il travaille pour cela. Ce n’est donc pas du social ».

Fares Chaibi

« Le concernant, il n’y a pas de changement de nationalité sportive.J’ai eu plusieurs discussions avec lui. Il est déjà engagé avec nous.Il me l’a déjà dit ainsi qu’à son club.Il a 19 ans.On le laisse progresser. On est avec lui ».

Karim Aribi

« Le malheur des uns fait le bonheur des autres.On avait un oeil sur lui quand il était en Tunisie. Il nous rappelait par la trajectoire à Baghdad Bounedjah.Il est parti à Nîmes où il a peu joué. A cette époque, je l’avais pris. L’équipe nationale, c’est souvent la forme du moment. Il n’est pas dans sa meilleure forme parce qu’il ne marque pas assez de but. C’est problématique pour un attaquant mais je l’ai vu en Ligue Champion’s Ligue à Sétif. J’ai aimé son activité. Il travaille pour les autres. Je reconnais cela. Je ne m’arrête pas qu’aux buts. Il aura du temps de jeu. Ce sera à lui de nous montrer ce qu’il est capable de faire ». 

L’Équipe

« On est un des groupes qui a le plus évolué.Quand je joue contre une formation africaine, je sais exactement leur équipe à 1 ou 2 joueurs près.Je suis sûr que le Mali ne peut pas savoir quelle sera la nôtre.Heureusement qu’on a une équipe type. Il est important d’avoir une ossature mais il est important d’amener des joueurs.Contre l’Iran, Kadri, Benayad, Brahimi, Mandréa ont joué. Quand il y a 2 ou 3 matchs, j’essaie d’intégrer ces joueurs.

Les résultats

Entre 2019 et 2022, on a été invaincus jusqu’à la Can. Cela démontre à quel point on a été constants. Certains veulent le banaliser. On a travaillé dur pour y arriver. Je n’oublie pas tout ce parcours. Tout de suite après cet échec, je vois des joueurs avec une grosse envie pour relever la tête et faire plaisir au peuple. Ils ont réagi fièrement ».

Le coach

« Je me remets toujours en cause depuis 4 ans, après chaque match.Je n’ai jamais dit que j’étais le meilleur même quand on gagnait.Je suis un éternel insatisfait. Il y a toujours des choses à revoir, à analyser. Ce n’est jamais une feuille parfaite qu’on livre.Sur le deuxième match contre le Cameroun, à la fin, un long ballon dans une surface de réparation n’est plus une affaire d’organisation ou tactique.La concentration, c’est le maitre mot du football. J’en prends la responsabilité ».

L’appel au public

« Je fais un appel. On est un peuple hyper-accueillant. Je veux qu’on respectel les hymnes nationaux avec le Mali, la Suède et surtout pendant le CHAN. Ce sera une expérience sur une éventuelle compétition en 2025 (ndlr, l’Algérie est candidate à l’organisation de la Can) ».

Coupe du Monde au Qatar

« Le Qatar c’est mon 2ème pays. On va souhaiter une belle compétition à un pays arabe et musulman et pour les amoureux du football. On va regarder les matchs et apprendre. C’est un grand laboratoire géant pour tous ceux qui veulent enrichir leur culture football. J’ai hâte que ça commence et que cela finisse. Je tire un chapeau à tous les joueurs car on a le coeur qui saigne de ne pas y être ».

Karim Ait Yahia