Les industriels de la filière production et transformation du marbre ont salué de manière « favorable » la récente disposition des pouvoirs publics visant à arrêter dès le mois d’août l’importation du marbre brut.

« C’est une décision très importante qui permettrait aux opérateurs activant dans la filière d’investir davantage dans la transformation et la production », a indiqué le Secrétaire général de la Fédération algérienne des minerais, des mines et de l’industrie de la pierre (FAMMIP), Djallal Guitoune.

Pour expliquer l’importance de cette mesure présidentielle, le dirigeant algérien rappelle que l’importation des dalles brutes et semi-finies « tue l’industrie du marbre » et pénalise « ceux qui ont fait de gros investissements dans la transformation et la fabrication des dalles ».

Estimant que la production locale est « en deçà des potentialités existantes », M Guitoune espère que la nouvelle règle sera assez incitative pour amener les investisseurs à « rechercher la matière première localement ».

« Contrairement à certains pays exportateurs qui exploitent leurs carrières de marbres depuis des siècles, l’Algérie dispose d’importants gisements sous exploités et de meilleure qualité », a-t-il affirmé avant d’ajouter que le développement de la filière devrait permettre « de satisfaire le marché local et dégager des excédents pour l’exportation ».

Responsable marketing de la STE El Hadj Moussa, M. Abdenour Bahrise souligne de son coté le caractère « louable » de l’interdiction qui permettait, selon lui, à certains opérateurs « peu scrupuleux » de faire entrer sur le territoire des « plaques de marbres finies mais non polies en les faisant passer pour des produits finis », a-t-il fustigé

« Je trouve que la mesure d’interdiction d’importation de plaques de marbre fini ou semi fini, est parfaitement favorable aux fabricants et transformateurs de marbre qui préfèrent l’investissement productif aux opérations commerciales qui n’apportent aucune valeur ajoutée à l’économie nationale », s’est réjoui quant à lui, le gérant  de la Société marbre et Granit Cheurfa, Mohamed Yacine

Et de conclure : « Cette mesure vise à protéger la production nationale tout en évitant d’engendrer des pénuries qui risquent de provoquer une flambée des prix sur le marché de la construction et de l’habitat ».

Mansouria Fodeili